Marilyn & Heather • FLASH BACK • « Wend’, tu peux aller me chercher un autre verre ? ». Je le regardais, en pouffant de rire « T’es pas sérieux Ethan. Tu peux y aller, grosse feignasse ! », un sublime sourire apparu sur son visage et il me piqua mon propre verre « Merci, petite conne ! ». Je fis de grands yeux et lui tapa doucement l’épaule « Espèce d’imbécile va ! ». Nous riâmes puis il se dirigea vers le fond de la salle pour aller chercher un verre « Nan laisse Ethan, j’y vais ». Il souriait, il savait parfaitement que je rigolais et qu'à un moment ou un autre, j'aurais été le lui chercher. « Merci Wend’, je vais me rafraîchir, je reviens… Ne bois pas mon verre hein ! ». Je secouais légèrement la tête puis j'allais lui chercher un autre verre pour ensuite rejoindre notre petit groupe d’amis. Le temps passait, et Ethan n’était toujours pas revenu. Je me disais qu’il avait surement croisé d’autres amis et qu’il traînait avec… Mais un cri strident me sortit de mes pensées. Tous le monde se précipitait pour voir d’où venait le cri, qui l’avait poussé et pourquoi. Ce cri provenait des toilettes. De là où j’étais, je vis la fille inconsciente sur le sol, puis deux pieds appartenant à un garçon qui était étalé par terre. Vu la panique, je compris vite qu’un de mes camarades était mort. J’étais choquée, comme à peu près tout le monde et je me demandais bien entendu qui était cette personne, chose que j’allais vite découvrir. « Marilyn !! Marilyn !! ». Je me frayais difficilement un chemin parmi les étudiants qui restaient plantés devant les toilettes, puis ensuite, une fille qui était près de son amie qui s'était évanouie, me fit un signe de tête pour que je m’approche du corps. Je me mis à la dévisager puis avec crainte, je m’approchais, découvrant petit à petit des parties du corps de la victime. J’avais peur de ce que j’allais voir, et j’avais raison. Lorsque je découvris le visage de la personne, je tombais à genou, une main sur la poitrine. Je ne l’avais pas reconnu grâce à ses vêtements, car plusieurs garçons portaient le même déguisement que lui. Je n’arrivais plus à respirer, à tel point que je n’arrivais même pas à hurler en voyant mon cousin Ethan, poignardé, gisant sur le sol. Je pleurais comme jamais, et plus je pleurais, plus j’avais du mal à respirer. Je tâtais en panique les poches de mon déguisement, cherchant ma ventoline… Je l’avais encore oublié. Puis je vis dans la poche d’Ethan un tube qui dépassait, c’était ma ventoline. Il y avait pensé, comme à chaque fois… Je me mis à pleurer encore plus, bientôt j’allais m’effondrer comme la jeune fille qui avait découvert mon cousin. Je pris délicatement la ventoline, les mains tremblantes. Une fois calmé, je chassais les élèves trop curieux et ceux qui m’étouffaient en me demandant si ça allait, et pour ceux qui ne me connaissaient pas, qui était mort pour que je me sente aussi mal. J’étais tellement choquée et énervée que je me mis à agresser tout le monde, chose qui ne me ressemblait pas . Un garçon que je détestais posa sa main sur mon épaule et me demandait comment j’allais, en me demandant quelques détails, n’osant pas s’approcher du corps. Je lui arrachais la main de mon épaule pour qu’il me lâche et je répondis presque en hurlant « Un enfoiré vient de poignarder Ethan, comme un sauvage !! Mais sinon je pète la forme ! BANDE D’ABRUTIS !! FICHEZ-MOI LA PAIX ! Et si il y en a un d’entre vous qui s’approche de son corps, je lui fais bouffer son déguisement !! ». Heather me prit la main pour m'emmener dehors, m'empêchant de pousser méchamment les gens devant moi. Elle me prit dans ses bras pour me calmer et après la colère, je fondis en larmes dans ses bras, je n’en revenais pas, quelqu’un avait assassiné mon cousin, Ethan et je le savais, Ethan n'avait certainement pas mérité ça... • FIN DU FLASH BACK • Cela fait à présent plus d’une semaine que mon cousin a été assassiné et je me sens aussi mal que le premier jour où je me suis rendue dans le salon et que je ne l’ai pas vu, que je ne l’ai pas entendu rire joyeusement. Dès le matin, il faisait rire les gens, il avait un grand sourire sur les lèvres, il blaguait… Chose que je ne faisais pas. Je râlais lorsqu’il me tapotait dans le dos pour me saluer, et m’agacer. Il me taquinait, chose que je détestais le matin. Comme ça me manquait… Il y a des petites choses qu’on ne sait apprécier sur le moment, et c’est tellement dommage. Je donnerais tout pour pouvoir revenir en arrière, pour le pousser à rejoindre une université autre que celle de Los Angeles, histoire de ne pas se retrouver dans cette université de psychopathe… Pour aller me rafraîchir aussi avec lui, et peut-être que j’aurais pu le défendre, l’aider et autre. Mon cousin était mon frère, mon confident, mon meilleur ami… Je ne sais comment expliquer notre relation si fusionnelle. Je ne l’avais qu’avec lui, cette complicité. Aucuns de mes autres cousins, ou même cousines ne m’intéressaient autant que Ethan. Un lien si exceptionnel qui me rendait si heureuse… Même avec mon frère, on ne s’entend pas comme ça. Et voilà qu’on me retirait mon cousin adoré. J’étais tellement effrayée et enragée à la fois. Je me disais que si j’avais la chance de trouver l’enfoiré qui avait osé tuer mon cousin, je ferai ressortir toute la rage enfouie en moi depuis des années, et celle qui ne cesse d’accroître depuis des jours et des jours. Quitte à aller au commissariat ou autre, j’allais me défouler et lui faire regretter son geste inexplicable et impardonnable. Je me demandais qui cela pouvait être, comme à peu près tout le monde. Je me disais que peut-être cet imbécile était tout le temps à mes côtés. Peut-être que des fois, je passais des heures à travailler à côté de cette personne, à l’aider… C’est pour cela que j’avais décidé de ne plus aider personne, excepté mes amis de longues dates et ceux en qui j’avais réellement confiance (donc ceux qui étaient avec moi pendant toute la soirée). Vous l’avez compris, moralement, je ne vais pas bien. La fatigue joue aussi beaucoup. Déjà que je ne dormais pas beaucoup avant, mais alors depuis qu’Ethan a été assassiné, et depuis que nous savons qu’un tueur est parmi nous, les nuits ne sont plus aussi paisibles qu’avant... Voyant que je n'allais pas bien et que je ne sortais plus, Heather m'avait proposé d'aller au parc d'attraction. Elle avait l'air enthousiaste, heureuse à l'idée d'aller là-bas, avec moi, sa meilleure amie. Sa proposition m'avait fait plaisir, je savais que j'allais passer un bon moment, mais bon. Alors même si je n'en avais pas envie, j'avais accepté de l'y accompagner, en répondant avec une moue grincheuse « Mouai, ça pourrait être sympa. ». Nous avions rendez-vous à dix heures, alors une fois réveillée et douchée, j'avais enfilé un jean, un débardeur avec une chemise noire puis une paire de converses avant de partir. J'avais prit un taxi, je n'avais pas envie de conduire, et je ne m'y rendais pas avec Heather parce que j'avais des choses à faire (dont prier pour mon cousin, chose que je n'avais jamais fais avant). Une fois arrivée, j'attendis Heath' non loin de l'entrée du parc, un peu en retrait, en guettant mon téléphone de temps à autre...

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Marilyn & Heather J'attendais patiemment l'arrivée de ma meilleure amie en regardant les gens qui entraient dans le parc. Quand soudain, je vis une jeune femme courir dans ma direction, je reconnus immédiatement ses traits. Heather était encore en retard, ce qui m'amusait. Mais bon, nous n'avions pas d'heure fixe, nous avions convenu "dix heures et quelques", alors bon. « T'es la reine du sprint toi, tu comptais me cacher ce talent encore combien de temps ? » dis-je en esquissant un sourire en la voyant arriver à mon niveau, toute essoufflée. « Je suis désolé Marilyn, ça fait longtemps que tu m'attends ? ». Je répondis à sa question par un "non" en secouant légèrement la tête pour la rassurer. Cela faisait en réalité près de vingt minutes que j'étais arrivée, mais bon, son petit retard m'importait peu. Je posais ma main sur son épaule pour ensuite lui faire un bisou, avant de la laisser reprendre son souffle. Une fois qu'elle eut retrouvé son souffle, Heath mit son bras sous le mien, puis nous avancions dans le parc. Je regardais un peu partout pour découvrir les attractions du parc, étant donné que je n'y avais jamais été auparavant. Il y en avait des pas mal, et je savais que nous allions nous amuser toutes les deux. A peine étions nous entrées dans le parc que je vis une boutique avec un tas de bonbons. J’y jetais brièvement un coup d’œil. J’allais surement en acheter, parce que toutes ces couleurs, ces formes… Cela me faisait saliver. Mon Dieu, que j'adorais manger des bonbons. Autant le chocolat, ce n'était pas mon délire, mais alors les bonbons, acidulés surtout, olala. J'en mangerai tous le temps. Heureusement que j'ai une bonne dentition et que je peux me permettre de manger ce que je veux sans prendre de poids. Passionnant tout ça dites donc. « Bon, tu veux commencer par quoi ? Le train fantôme ou le tournis de la mort ? ». Je levais les yeux au ciel avec un sourire en coin en entendant ma meilleure amie changer le ton de sa voix pour avoir l’air effrayante. La moindre chose peu comique, devenait drôle avec elle. Elle m’avait amusée, mais je n’étais pas du genre à éclater de rire ou autre lorsque quelque chose était drôle. Enfin pas tout le temps. Mais elle savait que lorsque je levais les yeux au ciel en souriant, c’était qu’elle m’avait amusée. Vous voyez, quand on ne me connait pas, on pourrait facilement me prendre pour une fille froide, n’ayant aucun humour, une fille coincée, alors qu’au final, je suis juste timide et discrète. Mais je sais rire bruyamment, faire la fête et tout ça… « Dis comme ça, le tournis de la mort à l’air cool mais… non. Je préfère les vraies frayeurs. C’est parti pour le train fantôme… Mouhaha », conclus-je avec une pointe d’ironie, en empruntant également la même voix qu’Heather il y a quelques secondes. Nous nous dirigions donc vers l’attraction, pour ensuite attendre dans la file, qui avançait plutôt rapidement… Je disais, en regardant l’homme au guichet « Il fait parti de l’attraction tu crois ? Il est flippant lui... On dirait que si on le contrarie, il va venir chez toi te bousiller à coup de hache ». Je regardais ensuite Heather, en faisant de gros yeux, pour essayer de l’inquiéter un peu, sans être sérieuse une seule seconde bien entendu. Spoiler:

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