Il paraît que tout le monde rêve d’une vie parfaite et sans encombre, comme la mienne en fait. Je suis née le 16 mai 1989 au matin à New York City, et cette matinée présageait un avenir radieux. Je menais une enfance de princesse et m’essayait à toutes sortes de loisirs parmi la musique, la danse et autres activités. Parmi ceux-ci, le théâtre a eu ma préférence ; pouvoir changer de vie, de caractère, d’endroit, d’époque à volonté me fascinait. Je n’ai jamais eu d’attraction particulière pour l’école et les matières qui y étaient enseignées. Les mathématiques, les sciences, la physique. Comment quelqu’un de sensé peut-il s’intéresser à ce genre de chose ? Je faisais le minimum nécessaire. Ainsi, mes parents étaient satisfaits, pensant que j’étais au maximum de mes capacités, et je pouvais ainsi me consacrer à ce que j’aimais faire. Mes parents se voyaient rarement, et moi aussi d’ailleurs. Nous nous voyions à Noël, et contrairement à la fête dont mes camarades de classe pouvaient profiter, ce n’était rien d’autre qu’un repas avec de parfaits inconnus. Je m’y ennuyais comme jamais, et quittais souvent la table au bout de trois minutes passées avec mes parents. On ne s’est jamais compris, et ils répondaient à chacun de mes accès de colère par un cadeau onéreux. Je me suis jurée depuis toute petite que mes propres enfants n’auraient jamais à subir ça, et que je prouverai à mes parents que je peux faire mieux qu’eux, dans ma vie professionnelle comme dans ma vie privée. Cette décision qui rythmerait ma vie, je l’avais prise à mon entrée au lycée. Je n’avais jamais été obsédé par la popularité auparavant, mais cette nouvelle condition me plaisait : être invitée à toutes les fêtes, être désirée par tous les garçons, c’était vraiment génial. Depuis je n’ai jamais vraiment quitté ma réputation de fêtarde qui me poursuit à l’université. L’avantage, c’est que quand on est fêtard, on goûte aussi à toute sorte de chose comme l’alcool, liquide qui nous fait oublier le monde autour, et les critiques avec.