« Bip Bip Bip Bip Bip Bip ». Les yeux toujours fermés, Aria dormait d'un sommeil profond. Dans sa chambre, pas un bruit ne pouvait la réveiller, pas un seul coup de vent, même pas une brise. Pourtant, le même sons trident continuait de sonner. Comme s'il voulait montrer sa présence, s'imposer dans ce silence presque morbide. « Bip Bip Bip Bip Bip Bip ». La jeune femme leva son bras gauche pour le passe sur son ventre, toujours endormie. Elle était sereine et reposée. Ce qu'elle ne savait pas, c'était que dans quelques minutes, ce silence et cette atmosphère des plus calmes allaient être chamboulés. Dans quelques minutes, ça allait être la course. En attendant, Aria profitait longuement de la chaleur de sa couette dans laquelle elle s'était enfouie, un léger sourire aux lèvres. « Bip Bip Bip Bip Bip Bip ». Cette fois ci, Aria ouvrit un œil, avec beaucoup de difficultés avant de le refermer. Sa respiration, lente au départ, s'empressa de s'accélérer en même temps que son rythme cardiaque. Les yeux de la jeune femme s'ouvrirent en cadence, fixant l'objet qui diffusait ce son irritant dans toute la pièce depuis vingt bonnes minutes déjà. Non, ce son ne venait pas de son rêve. Ce son, c'était bel et bien son réveil. Désormais, il affichait 7 : 45 - am -. Se levant d'un pas rapide, Aria poussa sa couette pour poser ses deux pieds sur le sol et se téléporter jusqu'à sa douche. Elle venait de prendre conscience que dans exactement vingt minutes, l'un de ses cours les plus important allait débuter. Dès que la douche fut prise, en l'espace de cinq minutes, la jeune femme sortie de sa salle de bain tout en se brossant les dents, et en enfilant un haut. Enfin prête au bout de dix minutes, elle prit son sac en bandoulière sur son épaule droite avant de quitter sa chambre, tout en prenant soin d'éteindre son réveil. Aria dévala les escaliers pour se rendre au rez-de-chaussé et finir par claquer la porte d'entrée derrière elle après avoir enfiler sa paire de converse. Marchant d'un pas rapide, elle vérifia tout au long du chemin qu'elle n'avait rien oublié, ce qui fut le cas.

Arrivée devant le campus, la jeune femme souffla un coup. Elle venait d'atteindre l'entrée, et la sonnerie venait à peine de retentir. Aria n'avait pas l'habitude d'être tant en retard, mais que voulez-vous, personne n'est parfait n'est-ce pas ? Ce matin-là, elle avait eut de la chance puisque l’amphithéâtre qui concernait son cours n'était qu'au premier étage. Il lui fallait juste deux petites minutes pour s'y rendre. S'installant alors, elle passa une heure et demi à se concentrer sur les problèmes de développement des neurotransmetteurs et leur conséquences sur les liaisons entre le cerveau de l'Homme et ses actions au quotidien. Aria n'était pas une intello' de service, mais elle adorait ce qu’elle faisait. Pour son cas, choisir la médecine n'avait pas été un choix imposé par ses parents mais une décision sujet à sa propre volonté. Le corps humain était quelque chose de fascinant pour elle. Elle avait ce besoin de tout savoir. De nature plutôt curieuse, la jeune femme est très ouverte d'esprit ce qui la pousse à s'orienter vers beaucoup de choses variées. Elle a comme qui dirait « soif de connaissances ». La sonnerie retentit une seconde fois pour annoncer la fin du cours. Aria rangea ses affaires tranquillement. Elle avait deux heures devant elle avant de retourner sur les bancs de l'amphithéâtre pour deux heures de suites. Elle allait en profiter pour se rendre au café du campus, puisqu'elle n'avait pas eu le temps de prendre un petit déjeuner copieux. Elle s'y trouva en l'espace de cinq minutes et prit place à une table vide qui était plutôt bien placée d’après elle. Elle y déposa son sac pour ensuite commander un café sucré et deux muffins aux myrtilles, comme à son habitude. En attendant d'être servie, la jeune femme sortie son téléphone pour envoyer un message à une de ses amies.

« Comment dit-on une tasse en espagnol? » Voilà quel genre de questions se posait le jeune homme en se regardant dans le miroir, à vrai dire c'était toujours plus intéressant que de se regarder se laver les dents. Mais alors quelle créativité, pourquoi une tasse? Dans quel intêret? Il sortit de sa bouche un léger rire moqueur.. Oui il se moquait de lui même. Mais Taylor s'autosuffit, il est capable de se faire rire tout seul, mais quelle compétence me diriez vous. À vrai dire, depuis la mort de sa mère, il prend tout à la dérision, plus rien au sérieux. Pour lui chaque mélodrame de la vie quotidienne est une comédie.

Il était à présent 7h30 du matin, l'aube se faisait voir à travers les batiments de Barcelone, le chant des oiseaux se mettait en harmonie avec le bruit des moteurs qui se faisaient retentir. C'était une belle journée qui commençait, enfin pour lui, chaque jour était une nouvelle histoire. Il laissa son ami Noam dormir, il savait pertinemment que ça ne valait pas la peine de le réveiller, dans tous les cas il se rendormirait en cours. Il attrapa sa veste et l'enfila en deux temps trois mouvements.

Et comme tous les matins, il rythma son début de journée avec de la musique. Les écouteurs aux oreilles, il déferla dans les rues de Barcelone en direction du campus. Quel plaisir d'entendre sa langue native, et en plus, en chanson. Il fixait chaque mouvement de lèvre qu'il voyait car il savait pertinemment que s'il retirait ses écouteurs, c'était l'apocalypse. Il baignerait dans un océan d'incompréhension. Aviez vous notifié la vitesse à laquelle les espagnols parlent? C'est du charabia, il va lui falloir encore quelques semaines pour s'y habituer.

Après avoir fait 10 min de métro, et Taylor peut en témoigner, c'est déjà bien assez, il arrive enfin à destination. Le campus était presque vide, soit il était en retard, ce qui ne semblait pas être le cas, soit il était le seul à être venu. Il se dirigea vers l'amphithéâtre dans lequel le cours est prévu. Il poussa la porte et découvrit un peu plus d'une soixantaine de personnes assisent, accompagné d'un silence a faire rougir les morts. Inquiet il scruta sa montre et se rendit compte que lui même était déjà en avance. Décidement ces gens étaient très bizarre... ou très ponctuel, vous voyez ça comme vous voulez.

Il se rendit à la première place vide qu'il rencontra. Il posa son sac doucement à côté de lui. Brusquement il entendit la porte de l'amphithéâtre s'ouvrire, machinalement il orienta ses yeux vers elle. C'était la belle Aria, douce rien que par sa présence. Il voulut lui faire un signe pour qu'elle s'installe près de lui, mais il était déjà trop tard, elle avait détourné son regard de l'autre côté. Et avec ce silence, il n'aurait pas pris le risque de le briser.
Le cours fut long, mais intéressant, se dire que ce n'est pas ennuyant serait mentir, même s'il éprouve de l'intêret envers le fonctionnement du corps humain, parfois il s'en passerait volontier. Quelques minutes plus tard, alors qu'il était déjà sortit de l'établissement il reçu un message d'un de ses amis:

Chris: Rejoins nous au café du campus, jsuis avec Paul et Clara.

Taylor se mit à rire nerveusement et répondit d'un ton le plus neutre possible : - Je sais où vous êtes merci! C'est juste que je viens d'apercevoir une amie avec qui je partage le même cours.

Chris se mit à dessiner un léger sourire en coin : - Oh je vois.. De toute façon on avait fini, et on comptait te mettre un faux plan.

Taylor se mit à rire à la plaisanterie de son ami et lui répondit : - Je crois que je n'ai pas le choix alors.

Le jeune homme salua ses amis et se retourna, il se dirigea vers la jeune femme qui scrutait ses Muffins comme des diamants. Il attrapa l'un d'eux et lui dit:

- Tu m'évites ou c'est juste une impression?


(J'ai eu la flemme de me relire, tu ne m'en veux pas??)